Un de mes « clients », un psychiatre, m’a dit un jour : « à votre voix j’entends que vous n’allez pas bien », il faut consulter.
Je m’appelle Claudie. Je suis mariée, mère de trois enfants, grand-mère de dix petits enfants.
Dans ma vie professionnelle, j’étais secrétaire médicale.
Ma grand-mère maternelle était très dépressive et mon père a vécu un épisode dépressif sévère.
Je pense que depuis très jeune j’étais déjà introvertie, n’aimant pas beaucoup jouer, assez anxieuse.
En 1971, j’ai été victime d’un viol.
La plus « joyeuse » période de ma vie s’est située de la période de naissance de mes enfants jusqu’à leur départ du foyer familial.
J’ai vécu en 1994 un licenciement « abusif » que je n’ai jamais compris, ni accepté. J’ai voulu de suite « rebondir » et j’ai créé une entreprise de télésecrétariat de prise en charge de cabinets médicaux avec des horaires allant de 7h à 22h.
J’étais donc épuisée. Puis il y a eu le départ des enfants (qui ramenaient toujours beaucoup de copains et copines à la maison). Et d’un seul coup…. Grand vide.
La fatigue, le manque de sommeil, le manque de motivation m’ont poussé à arrêter mon travail.
Donc j’ai envie puis automatiquement, il y a des pensées qui viennent qui vont contredire cette envie, où je me sens vraiment motivé où dès qu’il faut franchir le pas, j’arrive plus à bouger...
J'étais fonctionnelle mais tout a changé après la mort de mon mari. La dépression l’a conduit à se suicider. Je me suis retrouvée dans une spirale descendante.
Il y a un géant terrible qui ravage l'espace de ma pensée. Il s’impose et est assis sur la totalité de mon être. Et il doit tomber.