Sommeil et dépression

La dépression et le sommeil sont intimement liés. Presque toutes les personnes souffrant de dépression ont des problèmes de sommeil. Ces deux ont une relation bidirectionnelle. Autrement dit, les troubles du sommeil contribuent au développement de la dépression, et les personnes souffrant de dépression sont plus susceptibles de développer des problèmes de sommeil. Cette relation complexe rend difficile l'identification du premier déclencheur: les problèmes de sommeil ou la dépression. Les troubles du sommeil sont également corrélés avec l'âge et la sévérité de l'épisode.

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Le processus biologique

Dans une perspective chronobiologique, il semble que les troubles dépressifs aient une influence sur la qualité et quantité de sommeil d'une personne. Les personnes souffrant de dépression montrent une réactivité émotionnelle, une modification de la température corporelle, un dysfonctionnement du taux de cortisol (hormone générée en surplus lors des états dépressifs qui diminue l'amplitude du sommeil), ou encore un dysfonctionnement dans la sécrétion de la mélatonine, également impliquée dans les cycles du sommeil. Tous ces mécanismes biologiques, modifiés par la dépression, influencent le sommeil. Des troubles de l'horloge interne et des rythmes circadiens se manifestent par une altération du sommeil et de l'humeur, avec des symptômes de somnolence: les différences phases du sommeil sont bouleversées. Les phases veille/sommeil s'en retrouvent modifiées et en perte d'amplitude, en étant soit avancées, soit retardées. Source cairn.info, Dépression et rythmes circadiens

A l'inverse, les problèmes de sommeil influencent l'état dépressif et la capacité du sujet à y faire face. Ils ont un impact sur le système de stress du corps, le sentiment de vulnérabilité, les ruminations nocturnes, l'importante fatigue ressentie ou encore sur le ralentissement moteur et intellectuel. Heureusement, les personnes qui surmontent la dépression sont plus susceptibles d'améliorer leur qualité de sommeil et leur rythme.

Les troubles du sommeil

Sommeil de mauvaise qualité et non réparateur, réveils nocturnes et précoces à répétition, insomnies, difficultés d'endormissement et/ou de retrouver le sommeil, hypersomnie, fatigue intense... Il existe plusieurs problèmes de sommeil associés à la dépression, notamment l'insomnie, l'hypersomnie (besoin excessif de dormir, mais c'est insatisfaisant et abrutissant) et l'apnée obstructive du sommeil (la respiration s'arrête pendant le sommeil pendant de brèves périodes).

La dégradation du sommeil est un symptôme caractéristique, entrainant fatigue physique et psychologique. L'insomnie est le problème de sommeil le plus courant dans la dépression, et on estime qu'environ 75 % des patients adultes en souffrent, 20 % souffrent d'apnée obstructive du sommeil et 15 % d'hypersomnie. De nombreuses personnes peuvent souffrir d'insomnie et d'hypersomnie au cours d'une même période de dépression. La résolution des problèmes de sommeil est un élément capital dans le traitement de la dépression.

Les recommandations utiles

- Gardez un temps de sommeil régulier

- Sieste entre 10-20 minutes

- Evitez l'alcool !

- Sortez marcher dans la nature et obtenez suffisamment de soleil

- Faites de l’exercice régulier

- Évitez la consommation de stimulants comme le café avant de dormir

- Évitez de regarder les écrans (téléphone, ordinateur, TV etc.) une heure avant votre sommeil

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DURÉE :
37min57sec
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Natalia

J'étais fonctionnelle mais tout a changé après la mort de mon mari. La dépression l’a conduit à se suicider. Je me suis retrouvée dans une spirale descendante.